Témoignages
Sarah, Association Intermédiaire AIDS (Bourg-en-Bresse)
Sarah est aide à domicile en contrat d’insertion à AIDS. Elle a suivi une formation au métier ASH portée par LUSIE en décembre 2020, dans le cadre d’une mobilisation pour les EHPAD, visant à suppléer les équipes des établissements dans l’Ain.
Alexandra Delprat, Atelier de Jeannette et ABRACADABRIC
Alexandra est encadrante technique à L’Atelier de Jeannette et à L’Atelier ABRACADABRIC, du Groupe Valhorizon (Trévoux, 01).
Fanny, Recyclerie Dombes-Val-de-Saône
Fanny est salariée en insertion à La Recyclerie-Dombes-Val-de-Saône (Trévoux).
Elle a suivi la formation organisée par LUSIE01 et animée par SMF, à Bourg-en-Bresse, en vue d’obtenir le Titre Agent Magasinier. Elle raconte son parcours et la formation.
Clémence, La Recyclerie du Pays Bellegardien
Clémence est vendeuse à la boutique solidaire de La Recyclerie du Pays Bellegardien.
Le jour de l’inauguration de la structure, en octobre, elle raconte son parcours et son expérience comme salariée en insertion à La Recyclerie.
_ Pouvez-vous me raconter votre parcours ?
_ Oula ! Vous avez 2 heures devant vous ? J’ai un parcours très atypique. J’ai fait 5 premières années après les études et je ne suis jamais passée en deuxième année. J’ai un parcours scolaire très chaotique. J’ai tout plaqué et je suis devenue serveuse. J’ai fait 8 ans dans la restauration, en finissant par avoir mon propre bar dans le nord. J’ai tenu 2 ans et le bar s’est arrêté. À ce moment mon père, qui est rhumatologue, avait besoin d’une secrétaire. Il m’a proposé de l’aider. Je devais rester 6 mois, je suis restée 5 ans et demi.
Puis j’ai eu de gros soucis personnels. J’ai tout plaqué et je suis arrivée dans le coin. Pendant 3 ans je n’ai pas travaillé, c’était compliqué, je me suis retrouvée dans un logement d’urgence à Bellegarde. Et c’est eux qui m’ont aiguillée à l’AGCR.
Ça m’a remis le pied à l’étrier. Ça m’a fait beaucoup de bien de reprendre confiance dans mes capacités.
_ Est-ce que vous connaissiez les structures d’insertion avant de travailler à l’AGCR ?
_ Pas du tout, j’avais déjà entendu parler des ressourceries et des friperies, mais avant de rencontrer l’AGCR je ne savais pas du tout comment ça marchait, je ne connaissais vraiment pas. Et c’est vrai que maintenant que je suis dans l’association et que je connais bien, j’aime beaucoup leurs façons de faire.
Je n’ai jamais été une grosse acheteuse de fringues, mais je ne me vois plus du tout aller acheter des vêtements neufs et mettre 50 euros dans un habit. On ne peut rester que 2 ans dans ces structures-là, mais je sais que même quand je ne travaillerai plus à l’AGCR, je continuerai à avoir cette vision de la consommation. Déjà avant j’avais des tendances un peu écolo, mais ça m’a conforté dans mes idées. Et j’hallucine de voir ce que les gens sont capables de jeter. C’est cette société de consommation, on voit des fringues données qui n’ont même pas été portées une fois.
_ Quel est votre projet pour la suite ?
_ Je veux rester dans la vente. Ça fait longtemps que je l’avais compris, il me faut un métier avec du contact client. C’est là où je suis vraiment doué. Je suis dans la continuité par rapport à ma personnalité.
_ En quoi est-ce qu’une structure comme l’AGCR est-elle vraiment différente d’une entreprise traditionnelle ?
_ On a toutes les deux semaines des réunions avec notre chargé d’insertion, qui nous prépare justement à l’après. J’ai eu rendez-vous la semaine dernière avec la directrice de Nature et Découvertes de Thoiry, chez qui je vais faire un stage de trois semaines. C’est ce qu’ils appellent une immersion en entreprise. Ça permet de se remettre dans un contexte, parce que les structures comme l’AGCR c’est bien, mais ils nous cocoonent. Je vais être dans une structure lambda, et voir si j’arrive à mobiliser mes capacités. À ce niveau-là ils nous accompagnent vraiment bien, et c’est rassurant, de savoir qu’on a toujours ce parachute un peu derrière, au cas où.
Zakia, Groupe Solid’Aire
Zakia est agente de propreté au Groupe Solid’Aire depuis octobre 2019.
Elle témoigne suite à une formation Code de la route suivie pendant 1 semaine en septembre 2020.
_ Quelle a été votre motivation pour suivre la formation au Code de la route ?
_ Je suis inscrite à l’auto-école mais ils ne font pas de leçons avec des moniteurs, c’est seulement des séries sur l’écran. On s’ennuie un peu et on ne comprend pas bien le vocabulaire. Ma conseillère au Groupe Solid’Aire m’a proposé de suivre la formation au Code pour me faire progresser.
_ Quel a été le plus grand défi pour vous pendant la formation ?
_ Mon grand défi sera toujours la mémoire. Avec l’âge ce n’est pas évident, aussi au niveau du vocabulaire en français. Je suis en France depuis 2 ans, avant j’étais en Italie. Je parlais seulement arabe et italien. Maintenant, je dois me former en français et j’ai besoin d’explications pour les mots du Code.
Ici, la formatrice a expliqué par gestes, par dessins, elle donne des techniques de mémorisation pour les panneaux. Par exemple, on fait parfois des confusions entre les familles de panneaux, mais maintenant j’ai atteint le niveau pour les différencier. Ici on apprend beaucoup de vocabulaires pour le code.
_ Quel est votre projet suite à cette formation ?
_ Maintenant que j’ai acquis des compétences, je veux accélérer pour passer le code. Cette formation m’a motivée et j’ai déjà une voiture. Pour le moment c’est mon mari qui m’emmène chaque jour au travail, mais avec le permis je vais pouvoir utiliser ma voiture et être autonome. C’est essentiel à Oyonnax. Ce n’est pas comme quand j’habitais à Bologne, où il n’y a pas besoin d’avoir une voiture. Sans voiture à Oyonnax, c’est un handicap”.
Plus de témoignages :
Joël Froehly, entreprise Biocoop
« Il n’y a pas de risque à embaucher des gens issus de l’insertion. C’est même une richesse pour l’entreprise. »
Niema, 50 ans
« J’avais pour projet de créer mon propre atelier de couture. La formation que j’ai suivie en communication professionnelle m’a permis de savoir m’affirmer en cas de conflit et de communiquer, même quand ça ne va pas. Je me sens maintenant plus à l’aise pour parler aux recruteurs. Je me suis aussi rendue compte que j’avais besoin d’aide dans mes démarches de création d’entreprise. »
Enrique, 61 ans
« La formation que j’ai suivi en Français Langue Etrangère m’a permis d’avoir un meilleur niveau d’écrit en français. Cela m’a aidé à trouver des outils adaptés pour mes démarches administratives. Grace à ça, je suis plus indépendant ! »
Amandine, 22 ans
« J’ai appris beaucoup de choses sur mon projet et sur moi-même lors d’une formation en communication professionnelle. La formation m’a fait prendre conscience que je dois prendre confiance en moi. Je souhaite continuer à travailler dans la vente, ma timidité s’envole au contact de la clientèle et je me libère complètement. »
Mohamed, 51 ans
« La formation que j’ai suivi en logistique préparation de commande m’a ouvert beaucoup de portes. J’ai été pris en intérim sur la plaine de l’Ain, juste après ma formation. LUSIE m’a même prêté un véhicule quand ma voiture est tombée en panne pour aller à l’entretien. »